Raccordement dans les constructions neuves

Raccordement des services généraux à un réseau en fibre optique mutualisé dans les constructions neuves FASCICULE COMPLÉMENTAIRE* - 2018 NOUVELLE 2018 VERSION

(*) Les chapitres traités dans ce fascicule sont complémentaires à ceux précédemment développés dans les guides pratiques : « Installation d’un réseau en fibre optique dans les constructions neuves à usage d’habitation ou à usage mixte » (2016) et «Raccordementetcâblagedeslocauxindividuelsneufs,maisonsindividuellesoulocauxprofessionnelsàunréseauenfibreoptique» (2017). Ainsi, les réponses aux questions relevant du cadre juridique, de l’adduction, du local technique, de la formation et des prérequis à la réception se retrouvent dans les guides pratiques déjà publiés.

3 PRÉFACE « Chasser le diable des détails pour favoriser la migration vers la fibre » Le chantier de la fibre progresse rapidement. Près de 12 millions de locaux étaient raccordables au FttH au début de l’été 2018, un tiers de plus qu’au début de l’été 2017. Si elle ne peut que s’en réjouir, l’Arcep appelle aussi de ses vœux l’accélération des déploiements. La fibre est en effet essentielle pour répondre à l’appétence croissante des utilisateurs, en demande de débits toujours plus importants. Pour mener à bien cette accélération sans dégrader la qualité et l’interopérabilité des réseaux, l’application d’un cadre juridique et de règles économiques pertinentes n’est pas suffisante. Il est aussi essentiel de définir des « bonnes pratiques » partagées par l’ensemble du secteur. L’efficacité de la régulation suppose en effet de savoir ajuster et articuler des grands principes de base et des règles plus concrètes d’architecture des réseaux. Loin de répondre à la tentation d’un contrôle technocratique, le souci d’entrer dans les détails opérationnels est la condition sine qua non pour assurer l’interconnexion et l’accès réciproques des opérateurs à leurs réseaux. C’est à une telle articulation que contribue la plateforme Objectif Fibre, en réunissant les parties prenantes pour définir des « bonnes pratiques » communes. La diversité des acteurs impliqués (industriels, opérateurs, utilisateurs) permet d’assurer la pertinence des solutions et propositions techniques qui y sont définies tout comme elle contribue à favoriser leur partage et leur diffusion. Face à la complexité des technologies et à la multitude des acteurs, la plupart des régulateurs, et l’Arcep n’échappe pas à la règle, s’éloigne de formes d’intervention sur le marché trop volontariste en jouant davantage sur le registre de l’arbitre. Il ne s’agit pas d’organiser un laissez-faire où les normes et cadres d’action émergeraient spontanément des interactions entre acteurs. Il s’agit plutôt de favoriser une régulation moins intrusive s’appuyant sur les espaces de débats et d’échanges entre acteurs institutionnels et économiques. Rien d’étonnant, dès lors, que l’Arcep soutienne les travaux d’Objectif Fibre en participant à ses ateliers et en contribuant à leur diffusion par la publication des guides sur son site internet. Dans le cas de la fibre, l’enjeu est d’autant plus important que cette technologie va rapidement constituer l’infrastructure de référence des services fixes à l’instar du réseau cuivre jusqu’à aujourd’hui. Les industriels proposent ainsi déjà des solutions modernisées s’appuyant sur ces nouvelles technologies dans le cas par exemple de la numérisationdelatéléphoniefixe:elles’accompagne de la migration des technologies historiques telles que le RTC vers des technologies plus modernes (voix à large bande). Cela est encore plus vrai dans les territoires qui bénéficieront du statut de « zone fibrée » car ils verront l’érection des premiers immeubles neufs sans lignes téléphoniques « en cuivre ». Il reste pourtant des derniers freins à la migration de l’ensemble des services de communications électroniques fixes du cuivre vers la fibre. Des solutions restaient notamment à inventer pour assurer le transfert des accès dits « techniques » que sont les téléalarmes, les lignes d’urgence des ascenseurs, vidéosurveillance, etc. et en tirer toutes les conséquences en matière de pré-équipement des immeubles neufs. En effet, jusqu’à présent, il n’existait pas de consensus technique sur la manière de réaliser une telle bascule. Avec ce fascicule, les professionnels de l’immobilier trouveront pour la première fois un mode d’emploi pour que le pré-équipement des immeubles en FttH réponde non seulement aux besoins de connectivité des habitants mais également à ceux du bâtiment, avec l’assurance de pouvoir réaliser des accès « techniques » sur fibre. Pierre-Jean Benghozi Professeur à l’Ecole polytechnique Membre du Collège de ARCEP

4 TABLE DES MATIÈRES #1 INTRODUCTION #1.1 PREAMBULE #1.2 PRINCIPES GENERAUX #1.3 ENJEUX #1.4 DE QUOI PARLE-T-ON ? #1.5 ORGANISATION GENERALE DES SERVICES DANS L’IMMEUBLE #1.5.1 LE COFFRET D’INTERFACE DES SERVICES AVEC LE RÉSEAU FttH #1.5.2 LA COLONNE DE COMMUNICATION : PRINCIPE DIMENSIONNEMENT #2 INGENIERIES REQUISES #2.1 PRESENTATION DES EQUIPEMENTS D’INTERFACE #2.1.1 LOCALISATION DES EQUIPEMENTS #2.1.2 EQUIPEMENT D’INTERFACE TYPE #2.1.3 PRINCIPES GÉNÉRAUX POUR LA MISE EN PLACE DES EQUIPEMENTS #2.1.4 COMPOSITION MINIMALE D’UN COFFRET #2.2 PRINCIPES DE CÂBLAGES #2.2.1 CÂBLAGE DU COFFRETS #2.2.2 CÂBLAGE DES PARTIES COMMUNES #2.2.3 RACCORDEMENT DES RESEAUX DE SERVICES AU RESEAU FTTH #3 DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES #3.1 SCHEMA DE PRINCIPE D’UN IMMEUBLE CONNECTE #3.2 TROIS SOLUTIONS PRINCIPALES POUR LA DISTRIBUTION DES SERVICES #3.2.1 SOLUTION A #3.2.2 SOLUTION B #3.2.3 SOLUTION C #3.3 LA CHECKLIST D’UNE BONNE PRATIQUE POUR UNE INSTALLATION DURABLE, EFFICACE ET DE QUALITE #4 ANNEXES #4.1 GLOSSAIRE #4.2 ACRONYMES #4.3 TEXTES DE RÉFÉRENCE p 5 p6 p6 p6 p7 p8 P9 P10 p 13 p14 p14 p14 p14 p17 p20 p20 p20 p21 p 23 p24 p26 p26 p27 p28 p30 p33 p34 p37 p37

5 INTRODUCTION

6 Ce fascicule complète les guides pratiques déjà publiés. Il a vocation à aider les professionnels en matière d’appropriation des bonnes pratiques s’appliquant à la construction d’un réseau optique de qualité dans les projets immobiliers d’habitation ou professionnels (y compris les lotissements et les zones d’activités). Il vise à apporter des réponses opérationnelles au principe de la dématérialisation du traitement de certains services qualifiés de généraux et de leur raccordement au réseau optique mutualisé (FttH), en s’appuyant sur les normes et la règlementation en vigueur. Ce document s’adresse à toutes les parties prenantes composant la chaîne de réalisation des projets en définissant les obligations des maîtres d’ouvrage et d’œuvre, affichant une installation standardisée et répondant aux besoins de tous les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Fruit de nombreuses réunions thématiques, associant lotisseurs, promoteurs, constructeurs, donneurs d’ordres, installateurs, équipementiers, intégrateurs, opérateurs, centres de formations et le régulateur, le présent fascicule sur le raccordement d’équipements de collecte de services généraux¹ à un réseau en fibre optique mutualisé a reçu l’adhésion des Pouvoirs publics et devient ainsi LE REFERENT en la matière. #1.1 PRÉAMBULE #1.2 PRINCIPES GÉNÉRAUX La réglementation impose d’installer un réseau de communications électroniques à très haut débit en fibre optique dans toutes les constructions soumises à un permis de construire. Seuls les locaux résidentiels et professionnels reliés au PR (Point de Raccordement) puis au PM (Point de Mutualisation), disposeront de services VDI (Voie - Données - Image) associés à la box du résident. Par ailleurs, cette réglementation n’interdit pas le raccordement des locaux techniques de l’immeuble. Ce fascicule traite de la mise en place d’équipements et ressources complémentaires pour l’échange de données propres à la gestion de certains services de l’immeuble ou du lotissement ayant vocation à être dématérialisés sur un réseau très haut débit en fibre optique. Sachant que le réseau téléphonique commuté (RTC) est amené à disparaitre, que le statut de « zone fibrée » exempte la pose de lignes de communication électronique en cuivre pour tout projet immobilier faisant l’objet d’un permis de construire dans ladite zone, certain de ces services devront utiliser le réseau très haut débit sur fibre optique. Puisqu’il n’existe pas de pratiques règlementées ni normalisées pour la gestion de ces services sur la BLOM, ce fascicule rédigé avec l’ensemble des parties prenantes tient lieu de recommandation en la matière. #1.3 ENJEUX Parmi la liste des différents usages propres à la gestion de l’immeuble (téléalarme, télémesure, télérelève, télémaintenance, télésurveillance, capteurs énergie, contrôle d’accès, appels d’urgence et de sécurité, vidéo surveillance, ascenseurs, etc.), seuls certains ont vocation à être gérés à distance. Considérant qu’une minorité d’entre eux nécessite un support très haut débit, la base d’au moins un accès serait suffisante pour remonter dans le réseau (vers le cloud ou des plateformes de pilotage) les données qu’un CPE (Customer Premises Equipment) collecterait au sein d’un ou plusieurs bâtiments, voire d’un lotissement. Pour rappel, un accès permet la mise à disposition de plusieurs adresses IP suivant qu’on ait choisi une box ou un CPE. Les opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques (FAI) ne sont contraints par aucune obligation réglementaire en termes de télé-alimentation. Ils sont responsables de ¹ Les services généraux, tels que définis dans la norme expérimentale XP C 90-486 et la norme NF C 15-100 (772.1.2)

7 INTRODUCTION la mise en place des moyens nécessaires au bon fonctionnement du réseau et du service jusqu’au point de terminaison de l’infrastructure physique (DTIo). La garantie de fonctionnement de la transmission des données (par exemple des alarmes, de la sécurité ou des téléphones d’urgence) étant liée au maintien d’une alimentation électrique de la box et/ou du CPE, il appartient au propriétaire/gestionnaire de l’immeuble de fournir l’équipement adapté¹ (onduleur/batterie, alimentation secourue) et d’en assurer l’entretien. #1.4 DE QUOI PARLE-T-ON ? En préambule, le tableau qui suit permet l’identification des services dits à l’immeuble répartis sur une ingénierie filaire et/ou radio, garante de la distribution de services multi-usages au sein des parties communes, communément appelés services généraux. Cette liste, loin d’être exhaustive, présente un écosystème évolutif de services types de l’immeuble connecté. CATÉGORIE SERVICES USAGES SUPERVISION ET COMMANDE TECHNIQUE télémesure jauges, capteurs chaudière télérelève compteurs, capteurs énergie, autoconsommation, gestion énergétique extériorisée télémaintenance - téléassistance automates gestion technique des espaces communs (GTB) gestion de l’éclairage des espaces communs, etc. télésurveillance centrales d’alarmes techniques téléalarme de machine capteurs, ascenseurs, jauges, pompes de relevage, report domotique privée télécommande VMC, désenfumage SÉCURITÉ appels d’urgence et de sécurité pompiers, police, astreinte technicien vidéo surveillance parties communes de la propriété détection incendie parties communes de la propriété contrôle d’accès interphonie, claviers codés, parkings, halls d’entrée SERVICE À LA PERSONNE réseau de radio fréquences distribution TV services «uni Play» intranet - conciergerie informations ouvertes à tous (bailleur, CL, autres ...), services à la personne 1 Son dimensionnement devra tenir compte de la puissance totale des composants concernés, du temps d’autonomie souhaité lors d’une coupure du secteur et d’un éventuel report d’alarme.

8 INTRODUCTION En partie privative, les services VDI (Voie - Données - Image) associés à la box du résident répondent aux recommandations décrites dans les guides pratiques publiés en 2016 et 2017 (PARTIES PRIVATIVES). Pour les parties communes, seul ce "FASCICULE COMPLEMENTAIRE – 2018" traitant d’une ou toute partie relative aux services dits généraux (PARTIES COMMUNES), recommande la création d’une zone d’interface spécifique. Le raccordement au réseau optique mutualisé des services propres à la gestion des immeubles ou du lotissement est effectué au niveau de cette interface en un point unique par ensemble immobilier, campus, lotissement ou bâtiment seul. Cette interface du réseau comporte les équipements qui fixent la limite de responsabilité entre les opérateurs commerciaux (FAI) et les opérateurs de services des parties communes. Ces équipements permettront l’externalisation des données collectées par le ou les réseaux de services internes à l’immeuble, garants de la qualité de services et de sécurisation attendue lors d’un pilotage à distance. INFRASTRUCTURES D’INTERCONNEXION INTERNET SUR FIBRE OPTIQUE DTIo Logement 1 3G/4G DTIo Logement 2 DTIo Logement 3 FAI FAI FAI DTIo Local technique FAI Services à la personne Supervision et commande technique Sécurité RJ45 RJ45 RJ45 FAI A FAI B FAI B FAI Box Services (A ou B) Réseau de services dans les parties communes GSM / RADIO COFFRET D’INTERFACE SERVICES IMMEUBLE 3G/4G 3G/4G GSM / RADIO GSM / RADIO Figure 1 : Organisation générale des services de l’immeuble #1.5 ORGANISATION GÉNÉRALE DES SERVICES DANS L’IMMEUBLE

9 #1.5.1 LE COFFRET D’INTERFACE DES SERVICES AVEC LE RÉSEAU FTTH INTRODUCTION Par convention, le réseau optique passif de l’immeuble ou du lotissement est mis à disposition d’un opérateur d’immeuble dont le périmètre de responsabilité d’exploitant va du PR au DTIo (y/c ceux de services). Le complément principal aux guides précédemment publiés se caractérise par la création d’une zone d’interface dédiée aux services ayant vocation à échanger des données avec le cloud ou des plateformes de pilotage via un réseau très haut débit en fibre optique (FttH). Le visuel ci-dessous met en exergue les éléments complémentaires à apporter au contenu des guides pratiques 2016 et 2017. Figure 2 : Emplacement du coffret d’interface des services COFFRET D’INTERFACE SERVICES Services à la personne Supervision et commande technique Sécurité GSM / RADIO GSM / RADIO GSM / RADIO Logement 1 Services Communs Logement 2 Services Communs GSM / RADIO GSM / RADIO FttH RÉSEAU INTERNET SERVEUR CLOUD A SERVEUR CLOUD B

10 L’installation et l’entretien du coffret de services faisant fonction de tableau de communication et de ses équipements associés sont à la charge du propriétaire de l’immeuble ou de son délégataire. Inspiré du mode de gestion des services généraux sur le segment du tertiaire et de l’entreprise, l’exploitation du coffret d’interface devra être sous contrôle d’un gestionnaire¹ (ou d’un intégrateur), chargé d’administrer et de gérer les interventions des différents opérateurs de services de l’immeuble au niveau de la box dédiée ou du CPE. Sa mise à disposition auprès du gestionnaire assurant la relation entre le gestionnaire d’immeuble, l’opérateur internet, l’opérateur d’immeuble et les différents prestataires de services peut faire l’objet d’un contrat ou d’une convention spécifique. Cependant, les lignes en fibre optique et les DTIO installés à l’intérieur du coffret de services font partie des infrastructures gérées par l’opérateur d’immeuble au titre de la convention de gestion, d’entretien et de remplacement des lignes qu’il a signée. ¹ Définition du gestionnaire de coffret d’interface : Personne physique ou morale en charge de l’entretien du coffret d’interface, de l’infrastructure ‘‘Lan’’ (Local Area Network) dédiée aux services, ainsi que l’ensemble des équipements actifs permettant le bon fonctionnement de l’accès au cloud (câblage de la box ou du CPE), y compris la batterie et son onduleur, s’ils existent. #1.5.2 COLONNE DE COMMUNICATION : PRINCIPE ET DIMENSIONNEMENT Les règles applicables en matière de déploiement des réseaux optiques mutualisés ont été définies par l’ARCEP, fixant le dimensionnement de la colonne de communication sur la base d’un accès (mono ou quadrifibre) par logement ou local professionnel. Le nombre de lots identifiés sur un projet permet de catégoriser le type d’ingénierie à mettre en place (‘‘moins de 12’’ ou ‘‘ supérieur ou égal à 12’’). Ainsi, en matière de dénombrement de lots à pré-équiper en liens optiques, en sus du nombre de logements et locaux professionnels, un local supplémentaire devra être identifié : le local ou l’emplacement technique pourra a minima recevoir un à deux DTIO. A titre exceptionnel, si la taille ou la configuration du programme immobilier l’exige, et si le PBO d’étage se trouve éloigné du point d’interface, alors un PBO réduit dédié au coffret de service peut être posé. Ce dernier devra être identifié comme tel. La qualification du projet immobilier dans la catégorie ‘‘moins de 12’’ ou ‘‘ supérieur ou égal à 12’’, reste associée au nombre de locaux à usage résidentiels ou professionnels et non au nombre d’accès (liens). Cet accès surnuméraire reste donc fidèle à l’ingénierie type issue de la règlementation en vigueur dans la zone accueillant le projet de construction. L’ingénierie présentée ci-après est conforme à la règlementation (au moins un accès). Porter à deux le nombre d’accès pour les locaux ou espaces techniques destinés à accueillir l’équipement de collecte des services dits «généraux» est une recommandation Objectif fibre. INTRODUCTION Sauf exceptions préalablement identifiées, en matière de dénombrement du nombre d’accès pour les projets multi-sites (1 accès par immeuble ou 1 accès pour le campus), il est préconisé 1 (voire 2) accès par PR.

11 Limite de propriété GTL DTIo Logement Local professionnel LOG LOG LOG LOG LOG LOG PRO PRO Point de démarcation Adduction PBO PR PMZ 2 DTIo préconisation Objectif fibre pour la gestion des services généraux 1 DTIo aspect réglementaire 2 DTIo préconisation Objectif fibre pour les locaux professionnels Figure 3 : Principe du dénombrement d’accès INTRODUCTION

12 INTRODUCTION

13 #2 INGÉNIERIES REQUISES

14 INGÉNIERIES REQUISES #2.1 PRÉSENTATION DES ÉQUIPEMENTS D’INTERFACE #2.1.1 LOCALISATION DES EQUIPEMENTS Le point d’interface a vocation à être un équipement actif (a minima une box). Pour cette raison, le point d’interface doit être localisé dans un lieu accessible (24/24 – 7/7), salubre et non inondable. Le local ou l’emplacement technique destiné à accueillir l’ensemble des réseaux de communications électroniques de l’immeuble ou du lotissement, tel que défini dans le guide UTE C 15-900, semble être la réponse la plus appropriée. Son installation au plus près du PR n’est pas une obligation, notamment lorsque le PR se trouve être sous forme de boîtier (type BPE) en chambre souterraine. Toutefois, l’espace d’accueil du point d’interface doit être clairement identifié au sein du site (au même titre que le sont les logements ou locaux professionnels dans l’immeuble) afin d’en faciliter toute exploitation par les opérateurs commerciaux amenés à intervenir sur la (les) box. #2.1.2 EQUIPEMENT D’INTERFACE TYPE Le point d’interface sous la forme d’un tableau de communication pour les espaces communs accueillant divers équipements actifs (box, switch, CPE) sera dans un coffret 19’ ou similaire. Au regard de son niveau de vulnérabilité lié à son implantation dans les parties communes, le coffret doit être équipé d’une fermeture à clé, ventilé et avec un branchement électrique issu d’une ligne directe au TG BT (Tableau Général Basse Tension). 1 2 3 4 DTIo DTIo ONT ONT Figure 4 : coffret simple Selon la taille du site (mono ou multi-site) et le besoin de collecte des services destinés à remonter dans le réseau, deux modèles sont envisageables : un de base et un assorti d’une zone attenante qui offrira des solutions évolutives en matière d’exploitation. Selon le niveau de sécurisation attendu, l’alimentation de ce coffret devra être secourue par un onduleur et une batterie. #2.1.3 PRINCIPES GÉNÉRAUX POUR LA MISE EN PLACE DES ÉQUIPEMENTS L’implantation du point d’interface sous forme d’un coffret 19’ ou similaire nécessite une préparation au préalable des surfaces d’accueil avec un dimensionnement adapté au sein du local ou de l’emplacement technique¹ clairement identifié sur site (adressage complet pour le futur opérateur commercial). Le coffret de communication des réseaux des services communs est destiné à recevoir exclusivement les équipements d’interface entre le réseau FttH et les réseaux de services des parties communes. Seuls les connecteurs RJ45 et câbles, destinés à l’externalisation de données des réseaux de services, seront installés dans ce coffret. 1 voir l’ensemble du chapitre 4 du guide pratique publié en 2016 « Installation d’un réseau en fibre optique dans les constructions neuves à usage d’habitation ou à usage mixte »

15 INGÉNIERIES REQUISES Figure 5 : Cas d’un local technique dans un immeuble > 25 logements en ZTD #2.1.3.1 CAS D’UN MONO SITE Le coffret 19’ ou similaire est implanté dans le local ou emplacement technique, ou tout autre endroit tel que la loge du gardien si elle existe. Figure 6 : Principe d’implantation du coffret dans un immeuble S’il est installé dans une loge, il le sera sur un emplacement accessible à tout moment et dégagé en partie avant de 0,70m. La partie haute du coffret ne devra pas être > 1,80m. Figure 7 : Implantation du coffret dans une loge de gardien ou un local technique Emplacement ou local technique PBO Câble de colonne montante Adduction Coffret dans le local technique 1 câble au moins 1 FO DTIo Gaine technique du logement (GTL) Colonne de communication Gaine technique du logement (GTL) Local technique Coffret d’interface PR PBO 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Gaine technique réservée aux réseaux de communication Dalle marine ou similaire suivant UTE C15-900 Point de pénétration dans l’immeuble Adduction Conduit de réserve Conduit continu de nombre et taille identique à l’adduction Percements Percement et pose de fourreau Coffret Zone réservée exclusivement au réseau de communication optique H max 1,80 m H mini 1,00 m 0,80 cm Périmètre coffret simple Périmètre coffret étendu

16 INGÉNIERIES REQUISES #2.1.3.2 CAS D’UN MULTI BÂTIMENTS (CAMPUS) OU D’UN LOTISSEMENT Le coffret de communication, comportant des équipements actifs tels que box ou routeur et équipements associés, ne peut être installé en extérieur. Alors que le PR peut être installé en chambre de tirage, le coffret de communication des espaces communs sera installé dans un local au plus près du PR, hors de locaux techniques tels que TGBT, chaufferie, local poubelles, etc. Dans les campus disposant de locaux techniques, le coffret 19’ ou similaire est implanté dans le local technique principal. Figure 8 : Implantation du coffret de communication étendu dans le local Figure 9 : Principe d’implantation du coffret dans un campus Local technique principal Chambre GC public Chambre GC privé COFFRET DANS LE LOCAL PRINCIPAL Local technique secondaire Local technique secondaire Chambre télécom avec PBO Le coffret sera installé dans un emplacement protégé (dimensions : toute sa hauteur x0,80) et accessible à tout moment, dégagé en partie avant de 0,70m. La partie haute de ce dernier ne devra pas être >1,80m et la partie basse <1,00m. Coffret Zone réservée exclusivement au réseau de communication optique H max 1,80 m H mini 1,00 m 0,80 cm Périmètre coffret simple Périmètre coffret étendu

17 INGÉNIERIES REQUISES #2.1.3.3 CAS D’UN SITE MULTI BÂTIMENTS SUR UN SOUS-SOL COMMUN Le coffret 19’ est implanté dans le local ou emplacement technique principal au plus près du PR, ou tout autre endroit clairement identifié, tel la loge du gardien. #2.1.4 COMPOSITION MINIMALE D’UN COFFRET Ce coffret est l’équivalent du tableau de communication installé dans les logements. • Profondeur « P » 250 mm ≤ P ≤ 300 mm • Hauteur « H » (selon le modèle) 300 mm ≤ H ≤ 500 mm minimum • Largeur minimale 380 mm ou format 19 pouces • indice d’étanchéité minimal IP 41 • Indice de résistance aux chocs minimal IK05 • Fixation murale • Ouïes de ventilation haute • Porte (s) avec fermeture à clef • Entrée des câbles en partie haute, basse ou arrière Figure 10 : Cas d’implantation du coffret sur un site multi bâtiments LOG LOG LOG LOG PR LOG LOG LOG LOG Adduction LOG LOG LOG LOG Coffret d’interface PR 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Du PBO 1 Du PBO 2 Du PBO 1 PBO 1 PBO 2 Adduction Chambre de tirage 2 accès

18 INGÉNIERIES REQUISES #2.1.4.1 ÉQUIPEMENT DE BASE Le coffret de base de hauteur minimale de 300 mm est destiné à recevoir des équipements simples où l’utilisation d’une box est suffisante pour traiter l’externalisation des données. Seules les sorties natives Ethernet et téléphonie IP seront mise à la disposition des opérateurs de services communs. Equipé d’un ou 2 DTIo câblés de 1 à 4 fibres selon la zone, pour une ou deux box, le coffret se présente ainsi : • un rail DIN, en retrait minimal de 5 cm de la face avant, destiné à recevoir : - 1 à 2 DTIo - le connecteur Terre - les connecteurs RJ45 correspondant à la partie terminale des réseaux de services communs nécessaires à l’externalisation de données • 3 socles 220V 2P+T • un emplacement pour recevoir les équipements d’externalisation des données (box) Les opérateurs de services se connecteront aux entrées disponibles (téléphoniques ou réseau) de ces box, soit directement soit via un switch si les sorties disponibles de la box ne sont pas en nombre suffisant. Figure 11 : Coffret de communication simple 1 2 3 4 DTIo DTIo ONT ONT Rail DIN Bandeau de connexion des services + PC 220V+T BOX ou CPE +ONT Largeur minimale 380 mm ou format 19 pouces supérieur ou égal à 300 mm Borne terre 250 à 300 mm Serrure L’emplacement de la 2ème box peut accueillir l’onduleur Aération

19 INGÉNIERIES REQUISES #2.1.4.2 ÉQUIPEMENT À SOLUTION ÉVOLUTIVE AVEC SA ZONE ATENANTE Un coffret de grande capacité pour cas spécifiques : Pour les ensembles immobiliers, le(s) gestionnaire(s) des réseaux de services peut être en présence d’accès séparés et différentiés par fonction et/ou réseau. La box sera alors remplacée par un routeur concentrateur (CPE) pour permettre la mise à disposition de multiples adresses individualisées. Un coffret d’une hauteur minimale de 500mm composé de 2 compartiments : • Une partie haute réservée aux FAI d’une hauteur minimale de 200 mm, pour les équipements de l’opérateur commercial comprenant : - un rail DIN en retrait minimal de 5 cm de la face avant destiné à recevoir 2 DTIo et le connecteur Terre - un emplacement destiné à recevoir les équipements d’externalisation des données (box ou CPE) - une porte séparée avec serrure • Une partie basse, réservée aux équipements de connexion des réseaux de services, d’une hauteur minimale de 300 mm. Cette partie comprend : - les connecteurs RJ45 correspondant à la partie terminale des réseaux de services communs nécessaires à l’externalisation de données - 5 socles 220V 2P+T - un emplacement disponible pour l’installation éventuelle d’un onduleur. - une porte séparée avec serrure Il sera équipé d’un ou 2 DTIo câblés de 1 à 4 fibres selon la zone, pour une ou deux box. Au-delà de l’équipement de base, ce point d’interface accueillera un concentrateur (routeur) ainsi qu’un onduleur pour une sécurisation électrique des équipements. A l’identique de la zone attenante dans le logement, une zone réservée aux opérateurs de services permettra l’accès à des ressources personnalisées (adresses IP différentes, etc.). Figure 12 : Coffret de communication étendu 1 2 3 4 5 6 7 8 DTIo DTIo ONT ONT Rail DIN Bandeau de connexion des services BOX ou CPE Largeur minimale 380 mm ou format 19 pouces supérieur ou égal à 500 mm Borne terre 250 à 300 mm Bandeau de PC 220V+T Onduleur sup ou égal à 300 mm sup ou égal à 200 mm Serrure Serrure Aération

20 INGÉNIERIES REQUISES #2.2.1 CÂBLAGE DU COFFRET #2.2.1.1 CÂBLAGE ÉLECTRIQUE A l’identique des baies 19’, il est recommandé d’installer un bandeau laissant l’accès à plusieurs prises en toute sécurité. Le branchement électrique est issu d’une ligne directe au TG BT des parties communes. Raccordement du coffret • La source d’alimentation électrique des prises d’énergie sera directe depuis le TGBT et protégée par un disjoncteur différentiel 30mA. • Une arrivée Terre sera connectée sur une borne fixée sur le rail DIN • Une mise en équipotentialité sera réalisée entre les différentes masses métalliques du coffret. #2.2.1.2 CÂBLAGE DU (DES) DTIO(S) Les branchements à la colonne de communication seront réalisés conformément : • Au chapitre 5-3 du guide pratique 2016 relatif aux logements collectifs • Au chapitre 5-3 du guide pratique 2017 relatif aux locaux individuels Dans la configuration sans PBO pour les immeubles ≤ à 12 accès (accès de services compris), à l’identique des logements, le DTIO de services est relié directement au point de raccordement situé dans le local technique ou l’emplacement technique. Dans tous les autres cas, où l’ensemble des branchements sont réalisés à partir des PBO composant la colonne de communication, le DTIO de services sera également relié à un PBO. Il est conseillé de poser un PBO réduit dédié à l’alimentation du coffret 19’ ou similaire, #2.2 PRINCIPES DE CÂBLAGES notamment si le PBO d’étage se trouve être trop éloigné du point d’interface. #2.2.2 CÂBLAGE DES PARTIES COMMUNES A l’identique de la prescription règlementaire pour le logement, il est conseillé de réaliser un câblage à paires torsadées en étoile (catégorie 6a), du tableau de communication (dans la baie 19’) vers des socles de prise de communication RJ45. Le nombre de prises correspond au nombre de services ayant vocation à être pilotés à distance. Le nombre minimal de prises de type RJ45 ainsi que leur localisation sera précisé suivant le cahier des charges du Maitre d’Ouvrage. Figure 13 : Installation type 1 2 3 4 5 6 7 8 DTIo DTIo ONT ONT Services à la personne Supervision et commande technique Sécurité Ligne directe au TG BT PBO 2 accès

21 INGÉNIERIES REQUISES Il appartient au Maitre d’Ouvrage ou son bureau d’études d’adapter le type de liaison ainsi que le matériel actif aux contraintes techniques, normatives et règlementaires (notamment pour les distances entre le coffret et la RJ45 de l’interface du service connecté supérieures à 90 m). #2.2.3 RACCORDEMENT DES RESEAUX DE SERVICES AU RESEAU FttH #2.2.3.1 PRINCIPE DE DISTRIBUTION DES SERVICES Local des réseaux de communication vers la BLOM PR Colonne de communication FttH Chaufferie Transmetteur téléphonique mixte IP et GSM a entrées sélectives Réseau(x) de communication privatifs Colonnes des réseaux de communication FttH Coffret d’interface des réseaux de services Coffret des Réseau(x) de services aux logements Pompe de relevage Skidôme Colonne de communication optique FttH Lien de connexion des services sur adresses IP des parties privées Lien de connexion des services Téléphonie IP Lien de connexion optique sur adresses IP des parties communes (accès au PBO) Réseau(x) de distribution des services Câble de branchement d’alarmes techniques Figure 14 : Configuration générale dans un immeuble

22 INGÉNIERIES REQUISES PR 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT ROUTEUR P Poste de gestion local @ Intranet Borne charge Ascenseur Ventilation VMC Skidôme Transmetteur d’alarmes sélectif Chaufferie Pompe de relevage Réseau(x) LAN des services en parties communes Figure 15 : Détail du raccordement des réseaux dans le coffret #2.2.3.2 DOSSIER DE RECOLEMENT Le dossier de récolement (remis au format papier ou/et électronique) rassemblant tous les documents techniques et administratifs concernant les câblages de communication de l’immeuble devra intégrer les informations relatives aux installations mises en place pour la collecte des services dits à l’immeuble raccordés sur la BLOM.

23 #3 DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

24 Différents services peuvent être proposés aux habitants comme aux gestionnaires des parties communes d’un ensemble immobilier. Ces services doivent répondre à différents critères, selon qu’ils soient de : • confort • gestion privative ou collective • sécurité sûreté • communication L’économie numérique apporte de nombreuses applications nouvelles qui répondent aux demandes des usagers et elles doivent pouvoir être accessibles par les différents réseaux de services mis à disposition Le tableau non exhaustif ci-dessous mentionne les principaux services attendus par les usagers et gestionnaires de patrimoine. #3.1 SCHÉMA DE PRINCIPE D’UN IMMEUBLE CONNECTÉ Les services collectifs à usage privatif TV satellite TV TNT Commande volets Contrôle température Scénarï éclairage Les services privatifs Les services liés à l’économie numérique Vidéosurveillance @ Intranet Platine Portier Interphone Contrôle d’accès des parties communes Intranet Télésurveillance Surveillance des consommations individuelles i Information résidents Interphone visiophone Alarme et détection P Borne charge Parking Partagé Borne de recharge VE Télétravail Télémédecine / maintien de personnes à domcile SAT Les services aux parties communes Vidéosurveillance Surveillance des consommations collectives Alarme et détection des systèmes collectifs Télésurveillance Contrôle d’accès des parties techniques (VIGIK) Gestion de l’éclairage des parties communes DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

25 DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES Un ensemble immobilier « connecté » doit permettre aux habitants, comme aux gestionnaires d’accéder à différents services. Ces services peuvent être issus : • d’une connexion personnelle au réseau optique des opérateurs • de connexions à des réseaux collectifs mais à usage privatifs • de connexions à des réseaux de gestion des parties communes 1 2 3 4 5 6 7 8 INFRASTRUCTURES D’INTERCONNEXION INTERNET 3G/4G SERVEUR CLOUD A SERVEUR CLOUD B SERVEUR CLOUD C SERVEUR CLOUD D Zone attenante TC Logement 1 GSM GSM Radio Services aux parties privatifs TC Logement 2 GSM Zone attenante GSM Radio Services aux parties privatifs TC Logement 3 GSM Zone attenante GSM Radio Services aux parties privatifs GSM Colonne de communication FttH Réseau(x) des services privatifs Colonne optique de services Cordon de brassage pour adresses IP individualisées (CPE) Cordon de brassage pour ligne téléphonique IP (Box) Cordon de brassage pour adresse IP commune (Box) Lien de connexion des services sur adresses IP individualisées Lien de connexion des services sur téléphonie IP Lien de connexion des services sur adresse IP commune Colonne de communication optique FttH Colonne de communication des services privatifs et communs Coffret d’interface des réseaux de services FttH Coffret des équipements de gestion des réseaux des services Espace réservé au matériel antenne Espace réservé au matériel Contrôle d’accès Espace réservé au matériel de réseau de services CPE 6 entrées Box simple GSM GSM GSM Services à la personne Supervision et commande technique Sécurité Sûreté SOLUTIONS A et B (p26-27) avec utilisation BOX/CPE par FAI SOLUTIONS C (p28-29) Figure 16 : Architecture et interconnexion des réseaux d’un immeuble connecté Architecture globale des réseaux de communications d’un immeuble connecté.

26 #3.2.1 SOLUTION A (OU DITE DE BASE) Cette solution permet de remonter dans le réseau un nombre restreint de services généraux. Il est nécessaire de prévoir au moins un accès supplémentaire avec une «box immeuble» sur laquelle sont repris plusieurs services (en direct via câblage Ethernet et RJ45 ou radio). Des services tels que téléalarmes, contrôle d’accès, appels d’urgence et de sécurité, vidéo surveillance, capteurs énergie, ascenseurs, etc. ayant vocation à être pilotés à distance peuvent être gérés à partir de ce concept de base. #3.2 TROIS SOLUTIONS PRINCIPALES POUR LA DISTRIBUTION DES SERVICES 1 2 3 4 ONT ONT Concentrateur vers capteurs dans GT Centrale d’accès DTIo Centrale accès Contrôle d’accès Contrôle d’accès Concentrateur vers capteurs dans GT HALL 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Figure 17 : Configuration restreinte DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

27 #3.2.2 SOLUTION B (OU DITE ÉTENDUE) Cette solution est adaptée aux sites où un grand nombre de données sont appelées à remonter dans le réseau : campus, grands ensembles, lotissements. La baie 19’ avec sa zone attenante accueillera plusieurs équipements actifs tel que box, ONT, switch, concentrateurs, passerelles d’interconnexion, etc…. afin de répondre aux besoins de connexions individualisées via un ou plusieurs CPE (X lignes de sécurité, d’ascenseurs, vidéo-surveillance, etc…). Cette zone permet aussi aux opérateurs de services à l’immeuble de disposer d’une zone d’accès à des sources personnalisées. Serveur vidéo Centrale d’accès Ligne de sécurité Contrôle d’accès Vidéo-surveillance 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Concentrateur vers capteurs dans GT Serveur Vidéo Concentrateur vers capteurs dans GT 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Centrale d’accès Chaufferie Rampe d’accès au garage Machinerie d’ascenseur Figure 18 : Configuration étendue Dans cet exemple, plusieurs services (télémaintenance, télésurveillance, téléalarmes, contrôle d’accès, renvois d’alarmes, appels d’urgence et de sécurité, vidéo surveillance, capteurs énergie, ascenseurs, etc.) sont repris via un serveur installé dans la baie 19’. Des prises RJ45 sont au plus près des capteurs ou des équipements à piloter. Pour rappel, la gestion de la partie intelligente (active) en pied d’immeuble, derrière le(s) DTIO (s) n’est pas sous la responsabilité de l’opérateur d’immeuble telle que définie à date pour le déploiement du FttH. L’ingénierie adaptée à ce cas repose sur le principe d’un tableau de communication (habituellement dans la GTL) installé dans le local technique, s’il existe, dans un coffret sécurisé car présent dans les parties communes de l’immeuble (local ou espace technique, sous-sol, couloir des caves, parkings, etc.). A minima, il est recommandé que son branchement électrique soit une ligne directe issue du TG BT. DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

28 #3.2.3 SOLUTION C (OU DITE ENRICHIE) Cette solution est basée sur une colonne spécifique en fibre optique distribuant les services généraux collectifs identique à la solution B, communs et privatifs. Elle illustre les travaux de révision de la norme XPC 90-486 (chapitre 8). Ces derniers traitent de la partie services à l’immeuble via l’installation possible d’une colonne de services en fibre optique, distincte du réseau optique mutualisé. Ce concept nécessite une exploitation sous contrôle d’un gestionnaire du coffret d’interface chargé d’administrer et de gérer les interventions des différents opérateurs de services de l’immeuble au niveau du concentrateur (du routeur). La gestion de cette colonne en fibre optique se retrouve dans une baie 19’ dédiée dont seuls quelques services se retrouvent à revenir dans le réseau via la BLOM. DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES Module pour extensions opérateurs 1 Module pour extensions opérateurs 2 Module disponible Module de stockage des fibres en attente (vertes et bleues) Espace dédié à l’arrimage des câbles (2u) 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT Vers autres escaliers ou bâtiments Vers autres services à l’immeuble Figure 19 : Principe général d’un immeuble avec une colonne optique de services (XP-C 90.486)

29 Une infrastructure commune optique de services (ici au centre en vert) peut faire cohabiter les différents réseaux (TV, portier, etc.). Les gaines techniques des immeubles ne comporteraient alors plus que deux réseaux (FttH et colonne optique de services), éventuellement trois si le cuivre est maintenu. Dans cet exemple, sont à disposition un DTIo supplémentaire dans le TC côté logement, et une baie 19’ dans le local technique, proche du PR. Module pour extensions opérateurs 1 Module pour extensions opérateurs 2 Module disponible Module de stockage des fibres en attente (vertes et bleues) Espace dédié à l’arrimage des câbles (2u) Test Zone attenante 6 5 4 3 2 1 RDC S/S 5 4 3 2 1 RDC 4 5 5 5 5 5 5 4 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 PBO S 24Fo 1 2 3 4 5 6 7 8 ONT ONT PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo PBO S 24Fo Figure 20 : Principe de la distribution d’une colonne optique de service DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES Les caractéristiques de cette installation se résument en priorité à construire une colonne optique de services, parallèlement à celle dédiée au FttH. L’ingénierie retenue, toutes zones confondues est «quadri» démarrant de la baie 19’ (à proximité du PR) vers des ‘‘DTIO Services’’ dans le TC dans le logement, à côté du DTIO FttH. La vocation de cette colonne est de créer une infrastructure de câblage unique reprenant les diverses colonnes séparées comme les Réseaux radiofréquence MATV – SMATV, contrôle d’accès, gestion technique des espaces communs (GTB). Il appartient à chaque opérateur de services de maîtriser les contraintes législatives et normatives liées aux services proposés, empruntant cette nouvelle autoroute passive en FO faisant partie intégrante du bâti. La colonne de services sur fibre optique sera installée dans la gaine des services généraux conformément à la norme NF C 15-100.

30 Cette fiche vise à préparer le raccordement d’équipements garants de l’échange de données propres à la gestion de certains services dits à l’immeuble à un réseau en fibre optique mutualisé, désigné par le terme FttH (Fiber to the Home). Le respect, tant des obligations communes aux différents acteurs (OI, propriétaire de l’immeuble, FAI et opérateurs de services) que des points structurants pour une installation et une exploitation de qualité, sera une garantie suffisante pour les futurs résidents d’un accès aux services (privés et communs) qu’offre un immeuble connecté. #3.3 LA CHECKLIST D’UNE BONNE PRATIQUE POUR UNE INSTALLATION DURABLE, EFFICACE ET DE QUALITÉ Pages Points de vigilance Responsable Livrable AVANT-PROJET P.07 P.07 à 11 P.14 P.14 P. 17 à 19 Identifier par catégorie, le nombre de services dits à l’immeuble présents sur le site. Maître d’Ouvrage Définir l’ingénierie type, filiaire et/ ou radio, par catégorie, garante de la distribution des services multi usages. Identifier le nombre de services, ayant vocation à être pilotés à distance qui devront migrer sur la BLOM, de par l’arrêt du RTC. Maître d’oeuvre d’exécution Définir l’ingénierie et le nombre de ressources nécessaires pour satisfaire le besoin : 1 ou deux accès (DTIo). Identifier le nombre d’usages dont les équipements d’interface exigent une connexion permanente. Maître d’Ouvrage et Maître d’oeuvre d’exécution Cahier des charges spécifique au maintien d’une alimentation électrique secourue : onduleur batterie, branchement électrique issu d’une ligne directe au TG BT des parties communes. Choix du coffret d’interface tenant compte de l’environnement de son hébergement ainsi que du nombre d’équipement qu’il abritera. Maître d’oeuvre d’exécution Son dimensionnement prend en compte le nombre d’équipements actifs répondant aux besoins exprimés dans le cahier des charges initial : box et/ou CPE, switch, onduleur, batterie ou pas, etc. DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

31 Pages Points de vigilance Responsable Livrable EXÉCUTION DU PROJET P. 20 P.14 à 17 P.20 à 22 P.22 P.21 - 22 Harmonisation des matériels Maître d’oeuvre d’exécution et installateur Utilisation de matériels conformes aux exigences françaises et de préférence homologués par les opérateurs (recommandations identiques à celles des guides 2016 et 2017). Conformité du local ou emplacement technique Maître d’Ouvrage, Maître d’oeuvre d’exécution et installateur Doit être en capacité d’accueillir le coffret d’interface sur la base des recommandations émises au chapitre 4 du guide pratique publié en 2016. Fourniture et pose des matériels Maître d’Ouvrage, Maître d’oeuvre d’exécution et installateur Les câbles de branchement optique allant du PBO aux DTIo (compris) ainsi que le coffret (y/c l’onduleur). Le dossier de recolement Installateur Doit intégrer les informations relatives aux installations mises en place pour la collecte des services dits à l’immeuble raccordés sur la BLOM. Zone arrière du coffret de service Maître d’Ouvrage, Maître d’oeuvre d’exécution et installateur Laconstructiondu(oudes)réseau(x) de distribution des services. DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES

32 DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES Pages Points de vigilance Responsable Livrable EXPLOITATION P.09 P.20 P.10 Câbles de branchement optique et DTIo Opérateur d’immeuble Tout comme les DTIo (dans le coffret), le câble reliant ces derniers jusqu’au PBO sont sous la responsabilité de l’OI. Coffret d’interface (19’ ou similaire) Propriétaire de l’immeuble ou son délégataire Gestionnaire de services Son entretien reste à la charge du propriétaire de l’immeuble ou de son délégataire. Son exploitation est sous contrôle d’un gestionnaire en charge d’administrer et de gérer les interventions des différents opérateurs de services du site au niveau de la box dédiée ou du CPE.

33 ANNEXES

34 BANDEAU DE SOCLE RJ45 Bandeaudeprises Ethernet localisédans le tableau de communication qui permet l’affectation des services et applications, telles que l’informatique, vers les différents points de collecte sur le site. BLOM La boucle locale optique mutualisée est définie comme le réseau d’infrastructures passives qui permet de connecter en fibre optique l’ensemble des logements et des locaux à usage professionnel d’une zone donnée depuis un nœud unique, le nœud de raccordement optique (NRO). La BLOM s’étend ainsi du NRO jusqu’aux DTIo installés dans chaque logement, local à usage professionnel ou technique de la zone desservie. BOX OPÉRATEUR Equipement d’accès aux services opérateurs, aussi nommé modem. La box opérateur offre en sortie des ports RJ45 (Switch Ethernet), une prise téléphonique et un point d’accès Wifi. BRANCHEMENT OPTIQUE Liaison entre le PBO et le DTIo qui inclut le câble de branchement optique et le dispositif de terminaison intérieur optique (DTIo). CÂBLE DE BRANCHEMENT OPTIQUE (ACCES) Câble individuel qui relie le DTIo au point de branchement optique (PBO) s’il existe, ou à défaut au point de raccordement - PR (voir XP C 90-486 paragraphe 3.1.2) COFFRET 19’ Equipement fixé au mur, permettant l’installation de divers modules électriques ou électroniques les uns au-dessus des autres, en assurant leur protection. Il est utilisé pour les réseaux de #4 GLOSSAIRE communication type téléphone, Internet, réseau informatique et multimédia. CPE (Customer Premises Equipment) Equipement réseau se trouvant dans le site d’un client, permettant la collecte de services, raccordé à l’infrastructure d’un opérateur dans un Point Of Presence (POP), via une boucle locale. COMMUTATEUR ETHERNET (aussi appelé Switch) Equipement réseau permettant l’interconnexion d’équipements informatiques en réseau local en optimisant la bande passante. Il permet de distribuer le Gigabit Ethernet vers l’ensemble des prises réseau. BRANCHEMENT COLONNE DE COMMUNICATION Réseau optique pour le très haut débit qui relie le réseau d’accès opérateur sur le domaine public au câblage résidentiel du logement, du local à usage professionnel ou technique (voir XP C 90-486 paragraphe 3.1.5) DISPOSITIF DE TERMINAISON INTERIEUR OPTIQUE (DTIo) LeDTIo est l’élément optique passif situé à l’intérieur du logement, du local à usage professionnel ou technique qui constitue la frontière entre la BLOM, qui relève de la responsabilité de l’opérateur de réseau et la desserte interne, qui relève de la responsabilité de l’abonné. Le DTIo est généralement placé au niveau du tableau de communication, dans la gaine technique du local ou, pour les DTIo de service, dans le coffret d’interface. Il matérialise le point optique connectorisé au niveau duquel est raccordé l’équipement actif optique fourni par l’opérateur à son abonné. ANNEXES

35 EMPLACEMENT OU LOCAL TECHNIQUE Emplacement ou local (selon la capacité d’accueil en nombre de lots) situé en pied d’immeuble destiné à recevoir les arrivées des réseaux de communication des opérateurs ainsi que les équipements liés à la commande, la protection et la répartition de ces réseaux. FIBER TO THE HOME (FttH) Fibre déployée jusqu’au logement ou local. GAINE TECHNIQUE DU LOGEMENT (GTL) Emplacement du logement prévu pour regrouper en un seul endroit toutes les arrivées des réseaux d’énergie et de communication. La GTL contient le panneau de contrôle s’il est placé à l’intérieur du logement, le tableau de répartition principal et le tableau de communication, ainsi que les équipements d’autres applications de communication (TV, satellite, interactivité, réseau local, ...) lorsque ces applications sont prévues. GAINE TECHNIQUE DE L’IMMEUBLE Infrastructures verticales de l’immeublepermettant le passage et l’accueil des matériels et des câbles. GESTIONNAIRE DE COFFRET D’INTERFACE Personne physique ou morale chargée d’administrer et de gérer les interventions des différents opérateurs de services de l’immeuble au niveau de la box dédiée ou du CPE. Il assure l’entretien du coffret d’interface, de l’infrastructure «Lan» dédiée aux services, ainsi que l’ensemble des équipements actifs associés (câblage de la box ou du CPE, batterie et son onduleur). LOCAL AREA NETWORK (LAN) Le LAN est généralement un réseau ethernet dont l’échelle géographique est relativement restreinte (par exemple une salle informatique, une habitation particulière, un bâtiment ou un site d’entreprise). Ce réseau local, initialement réalisé par des câbles en cuivre (coaxial ou paires torsadées) se retrouve aussi constitué de liens en fibre optique. LOCAL RACCORDABLE Un local raccordable est un logement ou local à usage professionnel ou technique desservi par un réseau de BLOM pour lequel un raccordement final peut être réalisé afin d’établir une ligne optique depuis le NRO. Concrètement, il s’agit d’un logement ou local à usage professionnel ou technique pour lequel toutes les infrastructures de fibre optique ont été déployées depuis le NRO jusqu’au PBO de rattachement. OPERATEUR DE COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES Toute personne physique ou morale exploitant un réseau de communications électroniques ouvert au public ou fournissant au public un service de communications électroniques. OPERATEUR D’IMMEUBLE (OI) Toute personne chargée de l’établissement ou de la gestion d’une ou plusieurs lignes dans un immeuble bâti, notamment dans le cadre d’une convention d’installation, d’entretien, de remplacement ou de gestion des lignes signée avec le propriétaire ou le syndicat de copropriétaires, en application de l’article L. 33-6 du CPCE; l’opérateur d’immeuble n’est pas nécessairement un opérateur au sens de l’article L. 33-1 du même code. ANNEXES

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEyNDY=